Auteur/autrice : ceo
Bulletin statistique Janvier 2022
Communiqué conjoint (BCRG – ARPT)
Discours de nouvel an de monsieur le Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée
- Madame et Messieurs les Membres du Conseil d’Administration,
- Messieurs les Membres du Comité de Politique Monétaire,
- Messieurs les Membres du Comité d’Audit,
- Madame et Messieurs les membres du Comité des Agréments,
- Monsieur le Président de l’APB,
- Monsieur le Président de l’APAG,
- Monsieur le Président de l’APIMG,
- Monsieur le Secrétaire Général de la FESABAG,
- Monsieur le Secrétaire Général de la Section Syndicale de la BCRG,
- Messieurs les Directeurs Généraux des Banques, Assurances et Institutions de Micro finance,
- Messieurs les Directeurs Généraux, Directeurs, Directeurs Adjoints, Assistant, Cadres et Agents de la BCRG ;
- Chers Collaborateurs,
- Distingués Invités,
- Mesdames, Messieurs,
- En vos rangs et qualités respectifs,
J’ai longuement hésité avant d’accepter cette cérémonie qu’on aurait dû faire en virtuel. Mais puisqu’on a décidé de le faire en présentiel, merci de respecter les gestes barrières.
C’est un réel plaisir que je m’adresse solennellement à vous, pour la première fois, dans le cadre de cette traditionnelle cérémonie de présentation de vœux de nouvel an.
Je voudrais vous souhaiter la bienvenue et vous remercier vivement, pour avoir honoré de votre présence cette cérémonie qui constitue un moment de convivialité, d’échanges et de communion.
Je remercie également tous les intervenants pour leurs vœux cordiaux auxquels mes collaborateurs et moi sommes sensibles. En retour, je formule pour vous et vos familles respectives mes vœux de santé, de paix, de bonheur et de prospérité. Que l’année 2022 soit celle de la réalisation des grands défis et des grandes ambitions au niveau de notre formidable Institution.
A l’orée de cette nouvelle année, mes pensées vont particulièrement à nos concitoyens qui ont été éprouvés au cours de l’année écoulée. Je souhaite un prompt rétablissement aux malades et vous invite à observer une minute de silence pour la mémoire de nos proches qui ont été arrachés à notre affection Je vous remercie.
Je profite de cette occasion pour rendre un vibrant hommage aux cadres et agents qui ont été admis à faire valoir leurs droits à la retraite à partir du 31 décembre 2021, après de loyaux services rendus au système financier, de manière générale et aux collègues de la BCRG en particulier. Je leur souhaite une paisible et heureuse retraite.
Distingués invités,
Mesdames, Messieurs,
L’année 2021 qui a été marquée par une reprise de l’activité économique mondiale, dans un contexte de persistance de la pandémie de COVID-19 et de l’apparition de nouveaux variants. Cette reprise a été soutenue par les progrès dans les campagnes de vaccination, favorisant la réouverture des économies, et les mesures de soutiens à l’économie, notamment budgétaire et monétaire.
Selon les perspectives de l’économie mondiale du Fonds Monétaire International, le rythme de progression du PIB mondial serait de 6 % en 2021, contre une récession de 3,2 % en 2020.
Au niveau national, malgré la persistance de la pandémie de COVID – 19, l’économie est restée résiliente, grâce aux performances de tous les secteurs d’activités. Selon les prévisions du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, la croissance économique, soutenue par la vaccination, la reprise des activités et l’ouverture des frontières, s’établirait à 5,5 % en 2021, contre une prévision initiale de 5,2 %.
En glissement annuel, l’inflation s’établit à 12,6 % en novembre 2021, contre 10,6 % en décembre 2020. Elle est tirée par les prix des produits alimentaires, d’ameublement et d’équipement, en lien avec la perturbation de l’approvisionnement des marchés en produits de consommation, la hausse des coûts du transport maritime ainsi que les coûts d’ajustement résultant de la mise en œuvre des opérations du guichet unique du commerce extérieur.
Distingués invités,
Mesdames, Messieurs,
La conduite de la politique monétaire et de change en 2021 a été fortement impactée par l’environnement économique national et international. Dans ce contexte, le Comité de Politique Monétaire a tenu ses premières réunions et a décidé à sa dernière session le maintien de son taux directeur à 11,5 % et du coefficient des réserves obligatoires à 16 %, dans le but de contenir la tension inflationniste. Elle a poursuivi son programme d’injection de liquidité pour permettre aux banques de continuer à accorder des crédits au secteur privé. Elle a mis en place un guide de souscripteurs pour les obligations du trésor émises sur le marché des Valeurs du Trésor en République de Guinée. La BCRG a également mis en place la convention du mode opératoire relatif à la préparation et à l’organisation des émissions d’Obligation du Trésor sur le marché.
Dans le domaine des changes, la Banque Centrale a poursuivi ses efforts à travers la mise en place d’un cadre réglementaire approprié.
Ces différentes actions ont permis d’améliorer les principaux indicateurs monétaires et financiers.
La masse monétaire augmente de 6,9 % par rapport à fin 2020 pour atteindre à GNF 40 008 milliards à fin novembre 2021.
La position nette du Trésor auprès de la BCRG s’améliore pour s’établir à GNF 506,4 milliards à fin novembre 2021, contre GNF 930,6 milliards à fin 2020, reflétant la rationalisation des dépenses publiques par les nouvelles Autorités dans le cadre de la sécurisation des ressources publiques. Les crédits à l’économie enregistrent une hausse de 7,4 % pour se situer à GNF 13 974,9 milliards à fin novembre 2021.
Le niveau des réserves de change se conforte, grâce à un accroissement progressif de la liquidité sur le marché des changes. Ainsi, les réserves internationales brutes s’établissent à USD 1,9 milliards à fin novembre 2021, soit plus de 5 mois d’importations de biens et services, contre USD 1,5 milliards à fin 2020. Par rapport à fin décembre 2020, il est observé une appréciation de 6,6 % du franc guinée, par rapport au dollar et de 13,5 % par rapport à l’euro à fin novembre 2021. Les primes de change entre les marchés officiel et parallèle se situent, actuellement, à environ 1 % pour le dollar et 1,2 % pour l’euro.
Sur le plan technique, la BCRG a mis en place un modèle de prévision et de simulation macroéconomiques de court et moyen termes pour une meilleure qualification de la conduite de la politique monétaire.
Distingués invités,
Mesdames, Messieurs,
En 2021, le secteur financier est resté résilient dans sa globalité, malgré la crise économique liée à la pandémie. Le total bilan et les dépôts collectés à fin septembre 2021 ont progressé de 11,7 % et 9,9 % par rapport à fin 2020, respectivement. Les banques ont globalement une profitabilité notable, avec un taux moyen de rentabilité des fonds propres de 20,7 % à fin septembre 2021.
Au cours de 2021, les réformes au niveau de la supervision bancaire ont porté notamment sur :
- l’opérationnalisation du Conseil National d’épargne et de crédit ;
- la révision de la loi bancaire ;
- l’adoption des normes prudentielles tenant compte des dispositions de Bâle II et Bâle III ; et
- l’implémentation des normes IFRS 9 et 16.
Dans le domaine de l’inclusion financière, l’année 2021 est marquée par :
- l’adoption de la Stratégie Nationale d’Inclusion Financière par le Gouvernement ;
- la mise en place du Comité Technique National du suivi de la stratégie de l’inclusion financière ; et
- l’élection du Gouverneur de la BCRG en qualité de Membre du Conseil d’Administration de l’Alliance pour l’Inclusion Financière (AFI) pour le compte de la zone de l’Afrique au Sud du Sahara.
La BCRG a actualisé les mesures prises pour atténuer les effets de la crise sanitaire en faveur des institutions de microfinance. Ces mesures portent principalement sur :
- l’assouplissement des normes prudentielles ;
- la limitation de la distribution des dividendes au titre de l’exercice 2021 ;
- l’autorisation préalable de la Banque Centrale pour toute utilisation des réserves issues de la non distribution des dividendes de l’exercice 2020, au regard de la situation prudentielle de chaque Institution ;
- la limitation au strict minimum et après autorisation préalable de la Banque Centrale, du paiement des frais d’assistance technique aux maisons mères et rémunération des actionnaires ;
- l’actualisation par les Institutions de leurs plans d’activités en intégrant les risques liés à la COVID-19 ;
- la mise en place d’un reporting ad-hoc pour le suivi des effets de la crise sanitaire.
Ces mesures ont permis aux Institutions de continuer à soutenir l’activité par l’accord de nouveaux crédits aux entreprises notamment ceux du secteur du commerce, du transport, de la restauration et de l’hôtellerie, très impactées par la crise.
Pour les Établissements de Monnaie Electronique (EME), la BCRG a pris des mesures dans le sens de la simplification de l’accès au compte de monnaie électronique. Ces mesures comprennent notamment :
- l’autorisation, pendant une période de 6 mois, de mettre en œuvre des mesures de simplification des diligences d’identification de leurs clients lors de l’ouverture d’un compte et l’exécution des opérations sur lesdits comptes ;
- l’autorisation et l’encouragement de la mise en œuvre de l’interopérabilité entre les systèmes de paiement électroniques opérés par les EME ;
- la suspension de la distribution des dividendes au titre de l’exercice 2020 pour les EME et la limitation au strict minimum du paiement des frais d’assistance technique payés par les EME.
Dans le secteur des assurances, les Acteurs au nombre de seize agréés ont été résilients malgré la Covid-19. Ainsi, le chiffre d’affaires attendu à fin décembre 2021 devrait progresser de 10% par rapport à 2020. Les efforts de la BCRG dans ce secteur ont porté entre autres sur le renforcement de la gouvernance des entreprises et l’assainissement du secteur des intermédiaires d’assurance, la mise en application du décret portant obligation d’assurance de biens et marchandises de toute nature à l’importation en République de Guinée et l’opérationnalisation de la plateforme dédiée. Par ailleurs, la BCRG, par décision du Comité des Agréments, a prorogé le délai pour l’augmentation du capital des sociétés anonymes d’assurances et du fonds d’établissement des sociétés mutuelles d’assurances jusqu’au 31 décembre 2025.
Dans le cadre des mesures de riposte contre la COVID-19, la BCRG a réitéré les injonctions relatives au respect des modalités de facturation aux coûts réels des conventions d’assistance technique, ainsi que la distribution des dividendes pendant la période suivant un taux défini. Elle a édicté une lettre circulaire de rappel aux Acteurs du marché des Assurances. En outre, le secteur a bénéficié des mesures d’allègement fiscales prises par le Gouvernement dans son plan de riposte économique à la crise sanitaire.
En 2021, la Loi sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme a été promulgué. Dans ce cadre, la BCRG a participé aux travaux de recensement des textes réglementaires prévus dans cette Loi. Elle a également pris part aux travaux portant sur l’évaluation des risques de cette Loi dans le secteur financier.
Dans le cadre d’un Appui financier de la Banque Africaine de Développement, un cahier de charges a été rédigé pour l’automatisation de système de reporting de la supervision des banques et IMF. Le processus de recrutement du Cabinet qui sera chargé de l’implémentation de ce système de reporting est en cours.
Distingués invités,
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais rappeler, au titre des avancées dans le domaine des ressources humaines, la poursuite de l’exécution du projet du Système d’Information des Ressources Humaines, la vaccination du personnel contre la COVID – 19, l’organisation de la visite médicale systématique annuelle, le suivi des dossiers des retraités auprès de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale et de la Caisse de Retraite Complémentaire ; et la promotion interne des cadres.
La BCRG a élaboré son plan stratégique pour la période 2021 à 2023.
En 2021, les travaux de construction réalisés par la BCRG portent sur :
- la poursuite des travaux de construction de l’immeuble de l’Agence Principale avec un taux de réalisation de 60 % ;
- le lancement des travaux de construction de l’Agence BCRG de Faranah et des immeubles d’habitations pour les cadres des agences de Boké, Kindia, Mamou, Labé et Faranah ;
- le lancement des travaux de construction du nouveau data center à Kindia ;
- la poursuite des travaux de construction de 91 logements dans la cité BCRG à Keitayah, avec un taux de réalisation de 70 % ; et
- l’achèvement des travaux de construction de la nouvelle agence BCRG de Kankan et des logements des Chefs de services.
Distingués invités,
Mesdames, Messieurs,
Les perspectives pour 2022 sont favorables à condition que le nouveau variant de COVID – 19 soit contenu et qu’une coordination entre les politiques budgétaire et monétaire puissent maintenir l’élan de croissance amorcée en 2020.
Dans ce contexte, la BCRG fera tout pour maintenir les acquis. Elle s’efforcera à garantir la stabilité des prix, indispensable pour soutenir la croissance économique du pays. Elle utilisera ainsi les instruments de politique monétaire à sa portée pour ramener le taux d’inflation à un chiffre dès le milieu de l’année 2022.
La BCRG s’attèlera à opérationnaliser le Fonds de garantie des prêts et à améliorer la gouvernance du Fonds de garantie des dépôts. Elle envisage également d’améliorer la gouvernance de la caisse complémentaire de retraite.
La BCRG poursuivra la modernisation de la circulation fiduciaire. Elle procédera à la mise en place du Bureau d’Information du Crédit et du Swift National. Elle envisage aussi l’instauration de la monnaie digitale.
La Banque Centrale compte promouvoir les branches d’assurance agricole, pour soutenir le secteur dans la minimisation des risques, par la mise en place effective d’une société d’assurance agricole avec l’appui de la Banque Mondiale et d’autres partenaires techniques et financiers, la réglementation des branches d’assurance islamique ou takaful, la micro assurance, l’assurance de crédit-caution et le développement de l’assurance vie. Elle prévoit également la mise en place d’une société de réassurance et d’un système automatisé de recueil, de contrôle, de stockage et d’analyse des situations comptables et Financières des Sociétés et Courtiers d’assurance.
De même, la surveillance des sociétés d’assurance sera renforcée par la mise en place d’un système de gouvernance conforme aux normes et standards internationaux. Des pools d’assurance pour les gros risques pétroliers et miniers seront mis en place afin de réduire leur délocalisation. Enfin, la Banque Centrale poursuivra ses efforts pour la création d’un Fonds de Garantie des Assurés et d’un Centre de Formation Professionnel en assurance et actuariat.
Dans le domaine de la coopération monétaire, la BCRG continuera à prendre toute sa part dans le processus d’intégration économique et monétaire de la CEDEAO et participera à la sensibilisation des populations guinéennes sur les enjeux de l’adhésion à la monnaie commune de la sous-région.
Distingués invités,
Mesdames, Messieurs,
J’ai pris bonne note des préoccupations soulevées par la délégation syndicale. Je partage pleinement ces préoccupations qui visent l’amélioration des conditions de vie et de travail. A propos, je voudrais vous rassurer que mes collaborateurs et moi-même les examinerons avec une grande attention.
Avant de terminer, je voudrais remercier l’ensemble des agents de sécurité et de nettoyage qui rendent notre lieu de travail propre et sécurisé. Je leur souhaite une bonne et heureuse année, ainsi qu’à leurs familles et à leurs proches.
Je souhaite ardemment que le Tout puissant, Allah, donne à Son Excellence Colonel Mamadi DOUMBOUYA, la force nécessaire dans son combat visant à faire de la Guinée une Nation prospère, paisible et réconciliée avec elle.
Je vous réitère mes vœux de bonne et heureuse année 2022.
Bonne et heureuse année 2022 à tous.
Je vous remercie.
Communiqué incident du 27 mai 2020
La Banque Centrale de la République de Guinée a entamé, depuis septembre 2017, le projet de construction d’un bâtiment à usage professionnel R+12+3SS, à son siège, dans la commune de Kaloum. La maîtrise d’œuvre est assurée par le Cabinet Alpha Ousman CAMARA (AOC) et le contrôle technique par le Bureau VERITAS. Les travaux sont exécutés par l’entreprise EJICO. Le mercredi 27 mai 2020 à 11h30, un éboulement de béton frais s’est produit pendant le coulage d’une dalle plancher située au 3 ème étage (façade latérale Est du bâtiment). Suivant le constat établi sur place à partir des échanges avec les parties prenantes au projet (Cabinet AOC/Bureau VERITAS/EJICO), cet éboulement a été provoqué par l’affaissement des étais de support des périphéries de la dalle, qui se sont enfoncés dans le sol, sous l’effet de la pluie de la nuit du 26 au 27 mai 2020. Ce déversement de mortier n’a heureusement provoqué aucun blessé. Des mesures correctives ont été prises afin d’éviter la survenance de tels incidents à l’avenir sur le chantier. Attachant du prix à l’observation des mesures de sécurité sur ses chantiers et au respect des normes de construction, la Banque Centrale a demandé à chacun des intervenants, d’élaborer et de transmettre dans les meilleurs délais, un rapport technique exhaustif de cet incident.
La Cellule de Communication
Achèvement de la quatrième revue du Programme FEC
Le conseil d’administration du FMI achève la quatrième revue de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit et approuve un décaissement de 23,5 millions de dollars en faveur de la Guinée
• Le FMI approuve un décaissement de 23,5 millions de dollars (17,213 millions de DTS) en faveur de la Guinée.
• Si les résultats obtenus dans le cadre du programme appuyé par le FMI restent globalement satisfaisants, la Guinée fait face à d’importants risques de dégradation liés à la pandémie de COVID-19. Le FMI continuera de coopérer étroitement avec les autorités guinéennes au fur et à mesure que la situation évolue, que les autorités continuent de définir les mesures à prendre et que leurs besoins de financement changent.
• Le mécanisme de la FEC contribue au renforcement de la résilience de la Guinée, en intensifiant les investissements porteurs de croissance, en renforçant les dispositifs de protection sociale et en favorisant le développement du secteur privé.
Washington, 1er avril 2020. Le 1er avril 2020, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la quatrième revue des résultats économiques obtenus par la Guinée dans le cadre du programme appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). L’achèvement de cette revue permet de décaisser immédiatement l’équivalent de 17,213 millions de DTS (environ 23,5 millions de dollars), ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à l’équivalent de 86,062 millions de DTS (environ 117,6 millions de dollars).
Si les résultats obtenus dans le cadre du programme appuyé par le FMI restent globalement satisfaisants, la Guinée fait face à d’importants risques de dégradation liés à la pandémie de COVID-19. Le FMI continuera de coopérer étroitement avec les autorités guinéennes au fur et à mesure que la situation évolue, que les autorités continuent de définir les mesures à
prendre et que leurs besoins de financement changent.
L’accord triennal avec la Guinée au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) a été approuvé le 11 décembre 2017 par le conseil d’administration du FMI (voir le communiqué de presse n° 17/484) pour un montant équivalent à 120,488 millions de DTS (environ 170,1 millions de dollars au moment de l’approbation, soit 56,25 % de la quote-part de la Guinée). L’accord au
titre de la FEC vise à renforcer la résilience, à accroître l’investissement public dans les infrastructures tout en préservant la stabilité, à renforcer les dispositifs de protection sociale et à promouvoir le développement du secteur privé.
À l’issue des débats du conseil d’administration sur la Guinée, M. Mitsuhiro Furusawa, président par intérim et directeur général adjoint, a fait la déclaration ci-après :
« Les résultats obtenus par la Guinée dans le cadre du programme appuyé par le FMI au titre de la FEC ont été satisfaisants au regard des objectifs fixés pour la fin juin 2019 et les autorités ont mis en œuvre des mesures correctives pour atteindre les objectifs du programme pour la fin de l’année 2019. La Guinée fait face à des risques de dégradation considérables du
fait de la pandémie de COVID-19. Le FMI continuera de coopérer étroitement avec les autorités guinéennes au fur et à mesure que la situation évolue, que les autorités continuent de définir les mesures à prendre et que leurs besoins de financement changent. Les autorités ont mis au point un plan national d’urgence pour la préparation et la riposte à l’épidémie de COVID-19, avec le concours technique de partenaires internationaux pour le développement.
Le plan est axé sur la prévention et l’atténuation d’une éventuelle épidémie. Le FMI souscrit pleinement à l’adoption et à la mise en œuvre de ce plan d’urgence.
Au-delà des besoins immédiats occasionnés par la crise de la COVID-19, il sera primordial de constituer un espace budgétaire pour des dépenses prioritaires afin de favoriser une croissance généralisée dans les années à venir. En parvenant à dégager un excédent budgétaire de base en 2020, les autorités contribueront à contenir l’inflation et à préserver la viabilité de la dette. L’accroissement des recettes fiscales et la réduction des subventions non ciblées à l’électricité dégageront des ressources qui permettront d’augmenter l’investissement public et de renforcer les dispositifs de protection sociale. À cette fin, il est essentiel de mettre en œuvre les mesures relatives aux recettes fiscales prévues dans le programme, d’adopter un mécanisme d’ajustement automatique des prix du pétrole et de faire avancer la réforme pluriannuelle des tarifs de l’électricité. Une stratégie prudente en matière d’emprunts extérieurs favorisera l’augmentation des investissements publics, notamment dans les
infrastructures. Le renforcement de la gestion de l’investissement public favorisera l’exécution de la stratégie budgétaire et améliorera la gouvernance.
Il est important d’assouplir le régime de change afin de préserver les réserves nécessaires pour faire face à des chocs extérieurs. Il faudra continuer de limiter les interventions de la banque centrale sur le marché des changes. Les réformes visant à consolider les forces du marché sur le marché des changes ont bien avancé. La poursuite de la mise en œuvre d’une stratégie d’intervention de la banque centrale fondée sur des règles permettra de réduire le pouvoir discrétionnaire de cette dernière.
Il faut continuer de restreindre les prêts de la banque centrale à l’État, conformément aux objectifs du programme, pour réduire l’inflation. Une gestion plus active de la liquidité contribuera également à la réalisation des objectifs monétaires. Le renforcement du contrôle et de la réglementation bancaires favorisera la stabilité financière.
Les autorités appliquent des réformes structurelles porteuses de croissance. Une amélioration du dispositif de lutte contre la corruption et du climat des affaires permettra de renforcer la gouvernance et de promouvoir le développement du secteur privé. Il importera aussi de mettre en œuvre le nouveau régime de déclaration de patrimoine et de renforcer encore le
dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. »
Réunion de concertation avec l’APB
Ce Mardi 17 Mars 2020 s’est tenu la réunion de concertation avec l’APB, présidé par le Premier Vice-Gouverneur de la BCRG: Nianga Komata Goumou.
(La réunion En image)
39ème Réunion du Comité des Agréments des Etablissements de Crédit
Ce vendredi 13 Mars 2020 le Comité des Agréments Présidé par le Gouverneur de la BCRG, s’est réuni pour la 39ème Réunion du Comité des Agréments des Etablissements de Crédit de la Catégorie « Banques et Etablissements Financiers ».
(En image)
Discours du Gouverneur en Sierra Leone
- Monsieur le Représentant du Gouvernement de la Sierra Leone ;
- Messieurs les Gouverneurs des Banques Centrales ;
- Monsieur le Commissaire Chargé des Politiques Macro-économiques et de la Recherche Economique de la Commission de la CEDEAO ;
- Madame la Directrice Générale de l’IMAO ;
- Monsieur le Directeur Général de l’AMAO ;
- Monsieur le Directeur Général du WAIFEM ;
- Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions Régionales, Africaines et Internationales ;
Mesdames et Messieurs les Délégués,
Honorables invités,
C’est avec un réel plaisir et un insigne honneur que je prends la parole pour souhaiter à toutes et à tous la bienvenue à cette 40ème réunion du Comité des Gouverneurs des Banques Centrales des pays membres de la Zone Monétaire de l’Afrique de l’Ouest.
Je voudrais tout d’abord, au nom des Gouverneurs et des délégations qui les accompagnent, et en mon nom personnel, exprimer mes sincères remerciements et ma profonde gratitude à son Excellence Julius Maada BIO, Président de la République de Sierra Leone, au Peuple et au Gouvernement Sierra Leonais, ainsi qu’au Gouverneur de la Banque de Sierra Leone, pour l’accueil chaleureux et les facilités qui ont été mises à notre disposition depuis notre arrivée dans ce beau pays, à l’hospitalité légendaire.
Je voudrais également vous adresser à tous mes vifs remerciements pour avoir bien voulu honorer de votre présence ce grand rendez-vous sous-régional, qui témoigne de l’intérêt que vous attachez à notre projet commun.
Permettez-moi d’étendre ces remerciements au personnel de l’Institut Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (IMAO), avec lequel j’ai œuvré pendant ma présidence pour le suivi des décisions de la 42ème réunion du Conseil de Convergence.
Votre présence démontre votre engagement à porter le processus d’intégration monétaire de la CEDEAO vers des succès encore plus grands, en dépit des vicissitudes inhérentes à la construction des grands ensembles.
Comme vous le savez, la création d’un espace économique et monétaire viable est un chantier très complexe à réaliser. Même les espaces économiques et monétaires les plus réussis au monde ont alterné, dans leur processus, des phases de progrès et de difficultés.
En tout état de cause, la conviction de la Guinée est que notre volonté de faire aboutir ensemble le Programme de coopération monétaire de la CEDEAO l’emportera sur les incompréhensions momentanées. Nous devons chaque fois tirer leçons de nos divergences, pour rendre irréversible le processus d’intégration de notre sous-région.
Honorables Gouverneurs,
Mesdames et Messieurs,
En 2019, l’activité économique de notre zone s’est améliorée dans, un contexte de morosité de l’économie mondiale. Le taux de croissance économique est estimé à 2,6 % contre 2,3 % en 2018. Cette amélioration est le résultat de la mise en œuvre de politiques économiques appropriées dans nos différents pays.
Cependant, l’évaluation de la performance des Etats membres en matière de convergence macroéconomique indique que la plupart des pays n’ont pas respecté tous les critères de premier rang. Seule la Gambie a respecté les quatre critères de convergence de premier rang. Le Ghana, le Liberia et la Guinée ont respecté trois critères chacun, tandis que le Nigéria en a respecté deux. C’est le lieu de rappeler que le respect des critères de convergence sur une base durable reste un défi majeur à relever.
En dépit de ce contexte, je reste convaincu qu’avec l’engagement sans réserve de nos pays pour la mise en œuvre effective du Programme de Coopération Monétaire de la CEDEAO, les résultats ne pourront que s’améliorer. A ce titre, je voudrais saluer les efforts consentis depuis quelques années par les Banques Centrales de la Zone pour stabiliser monnaies nationales, limiter le financement monétaire des déficits budgétaires, et contenir les pressions inflationnistes.
Honorables Gouverneurs,
Mesdames et Messieurs,
Sur le plan institutionnel, des décisions importantes ont été prises en 2019, notamment le choix du nom de la future monnaie commune (l’ECO), l’adoption d’un régime de change flexible, d’un cadre de politique monétaire axé sur le ciblage de l’inflation, du modèle fédéral de Banque Centrale ainsi que du nom de cette Institution (Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest (BCAO). Ces résultats constituent des avancées majeures vers notre objectif commun, et traduisent la volonté politique des chefs d’État et de Gouvernement de la Zone de faire de la CEDEAO un modèle en Afrique.
Malgré ces avancées, force est d’admettre que le chemin reste encore long, et qu’il est parsemé d’embuches. C’est en agissant de concert et en fédérant nos énergies que nous parviendrons à transcender ces écueils et à relever des défis encore plus grands.
Il est motivant de constater que le projet de création de la monnaie commune dans notre espace continue de susciter un immense espoir pour les populations. Nous avons le devoir d’apporter des réponses aux multiples questions que se posent ces populations. L’une des voies les plus appropriées dans ce sens est l’élaboration de véritables stratégies de communication à l’endroit de nos concitoyens, toutes catégories confondues, pour susciter à leurs niveaux la confiance indispensable à la viabilité de la coopération monétaire de la CEDEAO. Leur adhésion au projet communautaire est en effet un gage de succès.
Honorables Gouverneurs,
Mesdames et Messieurs,
Durant ma présidence, j’ai veillé, avec l’appui de l’IMAO, au suivi de l’application des décisions de la 42ème réunion du Conseil de Convergence, tenue le 23 août à Conakry. A cet égard, il faut saluer l’opérationnalisation du Collège des Superviseurs des Institutions Financières Non Bancaires de la ZMAO, laquelle a tenu sa réunion inaugurale, du 13 au 15 novembre 2019, à Accra ; l’élaboration d’un cadre de SWAP de devises pour la facilitation des échanges intra zone ; l’engagement par l’IMAO des démarches de mobilisation de ressources pour l’utilisation de l’Identifiant Bancaire Unique.
En outre, dans le souci de contribuer à l’accélération de l’harmonisation des statistiques, qui est une activité de la feuille de route révisée, j’ai eu des échanges avec AFRISTAT qui m’a assuré de sa disponibilité à travailler avec les institutions en charge de cette activité. Sur ma demande, AFRISTAT a pris contact avec l’IMAO et l’AMAO. La question est également inscrite à l’ordre du jour de la réunion du Comité des Gouverneurs des Banques Centrales des États membres de la CEDEAO, sur instruction de Monsieur le Président en exercice.
J’ai la ferme conviction que mon successeur poursuivra les chantiers en cours, en vue d’accélérer la mise en œuvre des activités prévues dans la feuille de route.
Je suis persuadé que cette rencontre de Freetown sera une étape importante dans la recherche des voies et moyens nécessaires à l’aboutissement du processus d’intégration monétaire dans l’espace CEDEAO.
Pour terminer mon allocution, je voudrais encore une fois vous remercier tous de votre soutien pendant ma présidence. Je vous invite à continuer d’apporter le même soutien à mon successeur.
Je souhaite plein succès aux présents travaux.
Je vous remercie de votre aimable attention
Dr Louncény NABE
Communiqué de presse de la session ordinaires du conseil d’Administration
Le Conseil de la BCRG s’est réuni, le 20 décembre 2019, dans la Salle du Conseil d’Administration, sous la présidence de Docteur Louncény NABE, Gouverneur de la BCRG, Président statutaire.
Au cours de cette session, le Conseil a examiné le projet de budget de l’exercice 2020 et la proposition d’affectation du résultat de l’exercice 2018.
Le Conseil a été informé des rapports ci-dessus, pour approbation :
- le Rapports d’activités LBC/FT et le rapport de conformité législative ;
- la politique d’investissement des réserves ;
- la politique de classification des informations ;
- la politique de gestion des risques.
Sur cette base et à l’issue des travaux, le Conseil a adopté le budget de l’exercice 2020 qui s’équilibre en recettes et en dépenses à GNF 717 734,66 millions.
Le Conseil a approuvé l’affectation du résultat au renforcement des fonds propres de la BCRG.
Le Conseil a adopté les deux rapports portants, l’un sur la lutte contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme, et l’autre sur la conformité législative.
Enfin, le Conseil a approuvé les politiques relatives à :
- l’investissement des réserves ;
- la classification des informations ; et
- la gestion des risques.
Les membres du Conseil ont exprimé leur satisfaction aux autorités de la BCRG pour la qualité des documents soumis au Conseil.
Fait à Conakry, le 20 décembre 2019
Le Président du Conseil d’Administration